Tout savoir sur le rhum

Né au 17e siècle à la Barbade, le rhum est en fait une eau de vie à base de canne à sucre. En effet, le rhum était destiné aux esclaves et aux marins. Il servait parfois aux pirates qui étaient chargés de recruter des soldats dans la marine britannique. L’histoire de rhum est très passionnante, étroitement liée aux divers empires coloniaux français, britanniques ainsi que espagnols. Vous aimeriez en savoir plus sur le rhum ? Découvrez dans cet article, tout ce que vous aimeriez savoir sur le rhum.

L’élaboration du Rhum

Il est vraiment impossible de parler de rhum sans évoquer la canne à sucre qui est cultivée en région tropicales ainsi que subtropicales. En effet, la canne à sucre est la matière première dans l’élaboration du rhum. Les saveurs de rhum varient fondamentalement qu’il soit produit à partir du jus de canne à sucre ( vesou). Ils peuvent être produits également à partir de la mélasse (issue du raffinage du jus de canne, sirop, épais et visqueux).

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La fermentation du rhum

Tout d’abord, le vesou ou la mélasse est mis à fermenter résultant d’un alcool qu’on appelle le vin de canne. C’est une étape primordiale pour définir le profil aromatique du rhum. Il existe en effet, trois types de fermentations. Nous avons notamment :

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  • La fermentation spontanée : elle se réalise avec des levures natives en cuves à ciel ouvert. Cette fermentation est pratiquée pendant 1 à 2 semaines dans de petites distilleries.
  • La fermentation contrôlée, avec des levures chimiques pendant 2 à 3 jours. Ceci garantit un style unique à la marque.
  • La fermentation continue : elle se réalise dans une cuve de fermentation toujours pleine de mélasse. Ceci afin que les levures soient constamment actives maintenant ainsi la puissance aromatiques du rhum.

La distillation du rhum

Globalement, la distillation du rhum peut-être réalisée dans un alambic à colonne ou bien à repasser. À cet effet, le choix de l’alambic dépend particulièrement de l’histoire coloniale du pays. En voici quelques formes de distillation :

  • La distillation à repasser : c’est une méthode traditionnelle qui consiste à interrompre l’alambic après la double distillation pour le nettoyer et le laisser au repos. C’est une méthode qui produit des rhums très riches et concentrés.
  • La distillation à colonne : c’est une méthode qui consiste en alimentation de deux à quatres colonnes de distillation sans interruption. Cette méthode permet de produire des rhums très légers.

Le vieillissement du rhum

Tout d’abord, le vieillissement du rhum peut probablement se dérouler en fûte de chênes ayant contenu du whisky. Ce chêne peut également contenir du cognac ou du vin. En effet, selon les conditions climatiques du lieu de vieillissement, << la part des anges >> peut-être très importante.

Cette part des anges est en fait l’évaporation naturelle d’une partie du volume de l’alcool pendant son vieillissement en fûte. Cette évaporation naturelle de l’alcool peut représenter jusqu’à 80% par an aux caraïbes. De plus, ce sont des centaines, voire des milliers de bouteilles qui s’évaporent chaque année.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé à consommer avec modération.

Les différents types de rhum et leurs caractéristiques

Le rhum est une boisson alcoolisée obtenue par la fermentation et la distillation de mélasse ou de jus de canne à sucre. Il existe plusieurs types de rhums, chacun avec ses propres caractéristiques.

Il y a le rhum blanc, aussi appelé « rhum agricole ». C’est un rhum non vieilli et transparent, obtenu à partir du jus frais de canne à sucre fermenté. Ce type de rhum est produit principalement dans les Caraïbes et en Amérique latine. Le goût du rhum blanc peut varier selon l’endroit où il est produit : certains sont plus doux tandis que d’autres ont des notes plus herbacées.

Il y a le rhum ambré. Celui-ci est vieilli pendant deux ans environ dans des fûts en bois. Cette période permet au rhum d’obtenir sa couleur dorée caractéristique ainsi qu’un goût doux et rond en bouche. Les arômes vanillés sont souvent présents chez les bouteilles haut-de-gamme.

Vient ensuite le rhum vieux, aussi connu sous le nom de ‘rhum hors d’âge’. Celui-ci est âgé entre 3 et 10 ans, voire même davantage pour certains producteurs prestigieux comme ceux des Antilles françaises ou encore du Venezuela, notamment grâce à leur climat tropical accentuant l’évaporation naturelle (la part des anges). Ces années supplémentaires passées dans les fûts lui confèrent une couleur foncée presque brune ainsi qu’une saveur complexe avec des notes boisées et épicées. C’est une boisson de dégustation par excellence.

Il y a le rhum épicé, aussi appelé « rhum arrangé ». Celui-ci est un mélange de rhum blanc ou ambré auquel sont ajoutées des épices ainsi que des plantations telles que des fruits exotiques. Le temps de macération peut varier selon les recettes utilisées pour créer ce type de rhum.

Il faut savoir qu’il existe d’autres variantes du rhum qui ne font pas partie des catégories principales décrites ci-dessus comme le rhum cachaça. Ce dernier est produit principalement au Brésil où il est le Rhum classique.

Le choix du type de rhum va donc dépendre des préférences personnelles mais aussi du contexte dans lequel on souhaite consommer cette boisson : accompagnement d’un cocktail, apéro avec quelques glaçons ou encore digestif à servir seul.

Les cocktails à base de rhum les plus populaires

Le rhum est une boisson très polyvalente qui se prête particulièrement bien à la réalisation de cocktails. Les recettes sont variées et permettent de découvrir des saveurs inédites. Voici une sélection des cocktails les plus populaires à réaliser avec du rhum.

Le mojito est sans aucun doute le cocktail le plus connu, il a conquis les palais du monde entier grâce aux notes acidulées apportées par le citron vert et la menthe fraîche. Pour préparer ce cocktail, il faut mélanger dans un verre quelques feuilles de menthe, 2 cuillères à café de sucre brun, 1/2 citron vert pressé, puis ajouter 4 cl de rhum blanc avant de compléter avec de l’eau pétillante.

La Piña Colada, originaire de Porto Rico où elle est considérée comme boisson nationale depuis 1954, s’obtient en mélangeant simplement du jus d’ananas frais avec une dose équivalente de crème de coco et deux doses moyennes (environ 5 cl) de rhum ambré pour obtenir cette douceur lactée typique servie frappée.

De son côté, le Daiquiri, quant à lui, a été créé au début du XXe siècle sur l’île cubaine éponyme célèbre pour ses plages mais aussi lieu idéal pour cultiver la canne. Ce classique composé uniquement d’une part d’un citron vert pressé sur de la glace pilée, additionné ensuite d’autre part d’une demie mesure de sucre et d’une mesure de rhum ambré, est le cocktail parfait pour les puristes.

Le ti’ punch, quant à lui, a été inventé en Martinique. Cette boisson locale très populaire se prépare avec du rhum agricole blanc, du sirop de canne et un zeste de citron vert flambé (ou non). Pour la petite histoire, il est servi traditionnellement sans glace ni mélangeur.

Le Mai Tai est un cocktail à l’origine hawaiienne qui s’est popularisé aux États-Unis dans les années 50. Ce cocktail complexe nécessite plusieurs ingrédients, dont le jus d’ananas, le triple sec ou encore l’amaretto, et bien sûr son ingrédient principal : du rhum. Le Mai Tai doit être frappé puis filtré avant d’être versé sur des glaçons pour servir ce doux breuvage aux saveurs boisées.

Il existe bien entendu une multitude d’autres recettes toutes plus originales les uniques que les autres permettant au rhum d’être dégusté sous différentes formules, mais cette sélection donne déjà quelques idées savoureuses pour réveiller vos papilles gustatives !

Les pays producteurs de rhum et leurs spécificités

Le rhum est une boisson alcoolisée obtenue par la fermentation et la distillation de jus de canne à sucre ou de mélasse. Cette boisson emblématique est produite dans le monde entier, mais certains pays se démarquent particulièrement en raison de leurs spécificités géographiques, historiques et culturelles.

Les Caraïbes : berceau du rhum
C’est dans les Caraïbes que le rhum a vu le jour au XVIIe siècle. Les îles des Antilles françaises (Martinique, Guadeloupe) sont aujourd’hui encore réputées pour leur production artisanale d’un «rhum agricole» qui utilise exclusivement du jus de canne frais plutôt que la mélasse. On y retrouve aussi traditionnellement des appellations telles que l’AOC Martinique Rhum Agricole ou encore l’IGP Guadeloupe Rhum Vieux Français en fonction, justement, des techniques utilisées afin d’en garantir la qualité et l’authenticité.

L’Amérique latine : un savoir-faire unique
D’autres pays latino-américains ont aussi acquis une renommée internationale pour leur production haut-de-gamme, tels que Cuba qui produit depuis deux siècles maintenant son célèbre Havana Club avec sa recette inchangée depuis 1935. Leur savoir-faire s’étend jusqu’à Belize où ils font vieillir leur alcool sous les tropiques avant embarquement vers les États-Unis, notamment pour être conditionné.

Les astuces pour bien déguster son rhum : température, verre, accompagnements

Le rhum est une boisson complexe, aux saveurs multiples et variées. Il peut être dégusté seul ou accompagné, à différentes températures selon les goûts de chacun. Voici quelques astuces pour bien profiter de toutes les subtilités du rhum.

La température
Le choix de la température joue un rôle crucial dans l’appréciation des arômes du rhum. En général, il faut le servir frais mais jamais glacé afin d’éviter que les parfums ne soient trop masqués. Cela permettra aussi d’équilibrer la douceur naturelle du sucre présent dans le rhum.

Pour apprécier au mieux un rhum blanc, il conviendra de le servir très frais (entre 4° et 8°C) afin qu’il révèle tout son caractère épicé et floral en bouche. Pour un rhum vieux, on privilégiera plutôt une température ambiante entre 18° et 20°C pour délicatement réchauffer l’alcool sans altérer sa richesse aromatique.

Le verre
Lorsqu’on déguste du rhum, il est préférable d’utiliser des verres à pied élancés avec une forme tulipe qui permettent de concentrer les arômes vers le nez tandis que leur bord légèrement incurvé évite toute dispersion inutile lorsqu’on s’en approche.

Les accompagnements
Il n’y a pas de règles strictes quant aux accompagnements du rhum, cela dépendra des goûts et des envies de chacun. Il est possible de recommander certains choix qui se marient particulièrement bien avec le rhum.

Pour les amateurs de douceurs, on peut opter pour un peu d’eau gazeuse ou encore une tranche d’orange sanguine fraîche pour adoucir la saveur légèrement corsée du breuvage. Pour ceux qui préfèrent les contrastes plus prononcés, il peut être intéressant d’accompagner son verre de quelques carrés de chocolat noir afin de contraster les arômes intenses du rhum.

En résumé, le secret pour apprécier au mieux un bon verre de rhum repose sur l’équilibre entre la température idéale, le choix du verre approprié et l’accompagnement choisi en fonction des goûts personnels.

Gec
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